Sunday 16 January 2011

liban / stl: cia et faux temoins

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http://www.voltairenet.org/article168156.html
source: reseau Voltaire

Hariri : un document audio révèle la fabrication des faux témoignages

16 janvier 2011



La chaîne de télévision indépendante libanaise NewTV a diffusé samedi 15 janvier un enregistrement audio d’une réunion secrète, tenue en 2005 à Marbella (Espagne). Y participent (de gauche à droite sur le photo-montage utilisé pour illustrer la bande son) : Saad el-Hariri (fils de l’ancien Premier ministre assassiné), Mohamed Zuhair as-Siddik (le principal faux témoin), le commissaire Gerhard Lehman (numéro 2 de la Commission d’enquête onusienne) et Wissam el-Hassan (bras droit de Saad Hariri et directeur des services de renseignement).

Au cours de la réunion, les conjurés décident de faire retomber le meurtre de Rafik el-Hariri sur quatre généraux libanais et neuf personnalités syriennes. Ils discutent aussi du paiement et de la protection du faux témoin.

Rappelons qu’à la suite de cette réunion, quatre généraux libanais furent arbitrairement incarcérés durant quatre ans. Israël profita de la décapitation des services de sécurité libanais pour attaquer le pays. Sur la base du faux témoignage de M. as-Siddik, la Commission mit en cause les présidents en exercice de la Syrie et du Liban, Bachar el-Assad et Emile Lahoud, tandis que les Etats-Unis menacèrent d’intervenir militairement pour les arrêter. Le complot s’effondra lorsque les services secrets syriens démontrèrent l’inanité du faux témoignage.

Le Tribunal spécial pour le Liban a jusqu’à présent refusé d’enquêter sur « l’affaire dans l’affaire » (les faux témoins) et a refusé de remettre aux quatre généraux injustement incarcérés les documents qui leur permettraient de se retourner contre leurs accusateurs.

Le commissaire allemand Lehman a été mis en cause dans son pays comme agent de la CIA impliqué dans le programme d’enlèvement, de séquestration et de torture en Europe. Il a été formellement reconnu par une des victimes.

Après avoir séjourné en France, Mohamed Zuhair as-Siddik a disparu, avant d’être retrouvé aux Emirats arabes unis où il a été brièvement incarcéré pour immigration illégale et usage de faux passeport. Lors d’une conférence de presse donnée au moment de sa libération, il a affirmé avoir reçu un faux passeport tchèque de la main du président français Nicolas Sarkozy.

Depuis plusieurs semaines, de hauts responsables du Tribunal —voyant la chute de celui-ci imminente— se sont mis à vendre au prix fort les documents auxquels ils ont accès.

Egalement en violation du secret de l’instruction, l’acte d’accusation aurait été présenté à New York la semaine dernière par le département d’Etat US au roi Abdallah Ier d’Arabie saoudite, au président français Nicolas Sarkozy et à Saad Hariri (alors Premier ministre libanais), indique la presse libanaise. Il avait été prévu de le rendre public samedi 15, mais cela a été reporté au lundi 17 en raison de la démission du gouvernement libanais. Les ministres états-unien et français des Affaires étrangères, Hillary Clinton et Michèle Alliot-Marie ont publiquement commenté le contenu de l’acte d’accusation confirmant ainsi qu’elles en avaient illégalement eu connaissance.


http://www.voltairenet.org/article168180.html

Hariri: an audio tape unveils fabrication of false testimonies

On 15 January NewTV, an independent Lebanese television network, released an audio tape of a secret meeting, held in Marbella (Spain) in 2005. It was attented by (from left to right on the still used to illustrate the audio tape): Saad el-Hariri (son of the slain former Prime Minister), Mohamed Zahair as-Siddik (the principal false witness), Commissioner Gerhard Lehmann (deputy-chief investigator of the UN Commission) and Wissam el-Hassan (Saad Hariri’s right-hand man and head of Lebanese intellegence).

During the meeting, the conspirators decided to frame four Lebanese generals and nine Syrian key figures for the murder of Rafik el-Hariri. They also discussed the payment and the protection of the false witness.

Let us recall that in the aftermath of that meeting four Lebanese generals were arbitrarily incarcerated for four years. Israel took advantage of the Lebanese security services’ decapitation to attack the country. On the basis of M. as-Saddik’s false testimony, the Commission accused the serving Presidents of Syria and Lebanon, Bachar el-Assad and Emile Lahoud, while the United States threatened to intervene militarily to arrest them. The scheme fell apart when the Syrian secret services demonstrated the inanity of the false testimony.

To the present, the Special Tribunal for Lebanon has refused to delve into "the affair inside the affair" (the false witnesses) and has failed to supply the four unjustly incarcerated generals with the documents that would enable them to rebut their accusers.

German commissioner Lehmann has been charged in his country for being a CIA agent implicated in the abduction, detention and torture of prisoners in "black holes" around Europe. He was formally identified by one of the victims.

After some time in France, Mohammed Zuhair as-Saddik vanished until he was picked up in the United Arab Emirates and briefly jailed for illegal entry and use of a false passport. During a press conference after his release, he stated his counterfeit Czech passport had been handed to him personally by French President Nicolas Sarkozy.

Anticipating its imminent debacle, several high officials of the Tribunal have been selling at abusive prices the documents they have had access to.

According to the Lebanese press, in breach of the secrecy of investigation, the indictment was apparently presented last week in New York by the U.S. State Department to King Abdullah of Saudi Arabia, to French President Nicolas Sarkoza and to Saad Hariri (then Lebanese Prime Minister). Its publication had been scheduled for Saturday, 15 January, but it was postponed to the 17th in view of the Lebanese Government’s resignation. U.S. Secretary of State Hillary Clinton and her French counterpart Michèle Alliot-Marie commented on the indictment in public, thereby confirming that they had been illegally informed in advance.

related posts:

lebanon: stl / wikileaks / espionage


http://www.almanar.com.lb/newssite/NewsDetails.aspx?id=170395&language=en

16/01/2011

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Al-Jadeed TV broadcast a leaked audio recording Saturday of a meeting held in a hotel outside Lebanon joining PM Saad Hariri, Information Branch Chief Colonel Wissam Hasan, Deputy Chief Investigator in the Rafiq Hariri assassination case Gerhard Lehmann, and top false witness in the case Mohamad Zuheir Siddiq. Hariri admitted Sunday morning that the meeting did happen and that it came in the framework of luring Siddiq into coming to Lebanon. However Hariri’s statement did not clarify why Siddiq was speaking to him and Colonel Hasan with haughtiness, nor did it explain why Siddiq had Hariri’s personal number and reproached the head of the Future Movement and son of martyr Hariri for not answering his calls and messages in one incident.

“The telephone call in which I told you that they would send 20 people. The telephone call in which I told you that the explosions would begin. Didn’t it happen? You’re seeing it. I called you the night before last, do you remember? Did you see the call? I called you the night before last. You didn’t answer. I called a second time and you didn’t answer. I said maybe he went to sleep and he’ll call me in the morning. [I was calling] to tell you that there was a bomb going to the LBC. It ended up being for May [Chidiac]. May was lost,” Siddiq told Hariri during the meeting.


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http://www.voltairenet.org/article168165.html

Deux options pour consacrer un nouveau paysage politique


Éclairage

Scarlett Haddad
14 janvier 2011

Si l’opposition a choisi de faire tomber le gouvernement, c’est parce qu’elle estime qu’après cinq mois d’attente, elle ne pouvait plus se laisser embourber dans le pourrissement politique, dans l’espoir que Saad Hariri décide un jour d’adopter la position requise vis-à-vis du TSL. Les rumeurs sur une publication prochaine de l’acte d’accusation se faisant plus insistantes, elle a donc décidé qu’il était temps de reprendre l’initiative et de secouer le statu quo actuel. Dans son optique, il s’agit d’une décision gagnante dans tous les cas de figure. D’abord, elle est constitutionnelle et nul ne peut trouver à y redire. D’autre part, elle permet de tester concrètement la volonté de chaque camp et d’en finir avec les positions grises. Enfin, elle permet d’avancer vers un changement politique qui, à ses yeux, ne peut être que positif.

A la veille des consultations parlementaires contraignantes qui doivent se tenir lundi et mardi, l’opposition se trouve désormais devant deux choix : soit elle se dirige vers un nouveau compromis, mais cette fois à ses conditions, autrement dit avec un Premier ministre et un gouvernement déterminé à adopter une position claire vis-à-vis de l’acte d’accusation du TSL et du tribunal en général, soit il choisit de former un gouvernement monochrome. Ces options font actuellement l’objet de concertations entre les pôles de l’opposition. Mais pour que la première option soit choisie, il faut aussi que l’autre camp soit prêt à la saisir. Dans ce cas, un gouvernement composé d’une majorité de membres appartenant à l’opposition sera formé et s’engagera à adopter une position claire par rapport au TSL, de façon à neutraliser ce que l’opposition qualifie d’effets négatifs sur la scène locale de la publication de l’acte d’accusation.

Le retour de Saad Hariri à la tête du gouvernement, dans ce cas de figure, n’est pas exclu, même s’il reste peu probable. Ayant déjà refusé de conclure un compromis alors qu’il était à la tête du gouvernement, il pourrait difficilement en effet l’accepter dans ces conditions. Certains vont même jusqu’à dire que la décision de l’opposition l’aura même soulagé car il préférerait ne pas être à la tête du gouvernement en cette période difficile.

En principe, l’opposition souhaite aller vite. S’il s’agit d’un gouvernement d’union nationale, avec des rapports de forces inversés, sa formation pourrait prendre un peu de temps, deux mois environ. Mais si la seconde option est choisie, la formation du gouvernement pourrait être plus rapide. Au sein de l’opposition, on affirme en tout cas que même si la formation de la nouvelle équipe prendra du temps, la situation sera préférable à celle qui prévalait avant la démission des onze ministres. Un gouvernement démissionnaire ne peut pas en effet prendre des décisions importantes comme celle de répondre aux exigences de l’acte d’accusation du TSL... Toutefois, l’opposition n’est pas le seul joueur sur l’échiquier libanais et même les scénarios les mieux étudiés peuvent être détournés.

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